Domaines d'intervention

 

Violences sexuelles & justice

1. Sur le plan juridique

  1. Renforcer les lois existantes

    • Assurer que le viol, l’agression sexuelle, le harcèlement sexuel et les violences basées sur le genre soient clairement définis et sévèrement punis.

    • Inclure des dispositions pour toutes les formes de violences sexuelles, y compris celles en ligne.

  2. Harmonisation des lois avec les conventions internationales

    • Adopter les recommandations de conventions comme la Convention d’Istanbul ou le Protocole de Maputo, qui protègent contre les violences sexuelles.

    • Intégrer le principe de consentement explicite dans la législation.

  3. Protection des victimes

    • Prévoir des mesures légales de protection immédiate pour les victimes (ordonnances de protection, mise à l’abri).

    • Garantir la confidentialité et la sécurité des victimes tout au long de la procédure judiciaire.

  4. Responsabilisation des institutions

    • Obligation pour les établissements (écoles, entreprises, administrations) de mettre en place des politiques de prévention et de signalement.


2. Sur le plan judiciaire

  1. Accessibilité à la justice

    • Créer des procédures simples et rapides pour signaler les violences sexuelles.

    • Assurer un accès gratuit ou à coût réduit à l’assistance juridique et aux services psychologiques pour les victimes.

  2. Enquêtes et poursuites efficaces

    • Former les forces de l’ordre et les magistrats aux spécificités des violences sexuelles (traumatisme, collecte de preuves, respect de la victime).

    • Mettre en place des unités spécialisées dans la criminalité sexuelle.

  3. Procédures adaptées aux victimes

    • Audiences sensibles : par exemple, permettre aux victimes de témoigner sans confrontation directe avec l’agresseur.

    • Réduction des délais judiciaires pour éviter la re-victimisation par la lenteur des procédures.

  4. Sanctions proportionnées

    • Appliquer des peines dissuasives, adaptées à la gravité des crimes.

    • Suivi post-condamnation, y compris pour les auteurs de violences sexuelles, pour prévenir la récidive.


3. Mesures complémentaires

  • Éducation et prévention juridique

    • Campagnes d’information sur le consentement et sur les droits des victimes.

    • Formation dans les écoles et universités sur les violences sexuelles et les recours juridiques.

  • Collecte de données fiables

    • Statistiques sur les violences sexuelles pour orienter les politiques publiques.

  • Collaboration interinstitutionnelle

    • Coordination entre police, justice, services sociaux et associations de soutien aux victimes.

Leadership & démocratie participative

1. Renforcer les capacités et la confiance des femmes

  • Formation au leadership et à la prise de décision

    • Programmes de leadership féminin dans les écoles, universités et centres communautaires.

    • Ateliers sur la communication, la négociation, la gestion de projets et le plaidoyer.

  • Mentorat et réseaux

    • Jumeler des jeunes femmes avec des leaders expérimentées.

    • Créer des réseaux de soutien pour partager expériences, ressources et opportunités.

  • Sensibilisation à l’importance de la participation

    • Campagnes sur les droits politiques et civiques des femmes.

    • Encourager les femmes à s’engager dans des instances décisionnelles locales ou nationales.


2. Encourager la participation politique et civique

  • Quotas et mesures incitatives

    • Instaurer des quotas pour les femmes dans les conseils municipaux, partis politiques et institutions publiques.

    • Offrir des incitations pour les partis qui promeuvent activement les candidates féminines.

  • Soutien aux candidatures féminines

    • Assistance logistique et financière pour les campagnes politiques des femmes.

    • Formation sur la gestion de campagnes et les stratégies électorales.

  • Espaces de consultation et de décision inclusifs

    • Créer des forums locaux et nationaux où les femmes peuvent contribuer à l’élaboration des politiques publiques.


3. Créer un environnement légal et institutionnel favorable

  • Lois et politiques favorables à l’égalité

    • Garantir l’égalité des droits dans l’accès aux postes décisionnels.

    • Renforcer les lois contre la discrimination de genre dans la politique et l’administration publique.

  • Mécanismes de suivi et évaluation

    • Suivre la représentation féminine et l’impact de leur participation.

    • Mettre en place des indicateurs de progrès en matière de leadership et de participation citoyenne.


4. Changer les normes socioculturelles

  • Sensibilisation communautaire

    • Campagnes pour déconstruire les stéréotypes de genre qui limitent la participation des femmes.

    • Témoignages et exemples de femmes leaders dans la société, les affaires, la politique et la communauté.

  • Impliquer les hommes comme alliés

    • Encourager les hommes à soutenir l’égalité de participation dans la famille, la communauté et le travail.

  • Valoriser les succès

    • Mettre en lumière les réalisations des femmes dans les médias et les réseaux sociaux pour inspirer d’autres femmes.

École pour tous

L’éducation des filles au même titre que les garçons est une clé pour l’égalité, le développement économique et la démocratie. Mais pour y arriver, il faut lever les obstacles juridiques, économiques, culturels et institutionnels. Voici les principaux leviers :


1. Sur le plan juridique et politique

  • Garantir le droit à l’éducation pour tous : inscrire clairement l’égalité filles-garçons dans la Constitution et les lois nationales.

  • Mettre en place des politiques publiques spécifiques : programmes nationaux pour scolariser les filles, surtout dans les zones rurales et défavorisées.

  • Interdire légalement les pratiques discriminatoires : mariages précoces, exclusions liées à la maternité, ou discriminations à l’école.


2. Sur le plan économique

  • Réduire les coûts de la scolarité : gratuité de l’enseignement de base et aides financières pour les familles vulnérables.

  • Programmes de bourses pour les filles : en particulier au secondaire et à l’université, où le décrochage féminin est plus fort.

  • Infrastructures adaptées : cantines scolaires, transport sécurisé, internats pour les filles dans les zones reculées.


3. Sur le plan social et culturel

  • Sensibiliser les familles et communautés : montrer que l’éducation des filles profite à toute la société (santé, revenus, réduction de la pauvreté).

  • Combattre les stéréotypes de genre : campagnes médiatiques pour valoriser les filles scolarisées et leurs réussites.

  • Impliquer les leaders communautaires et religieux : pour promouvoir la scolarisation des filles et décourager les mariages précoces.


4. Sur le plan institutionnel

  • Écoles accueillantes et sûres : sanitaires séparés pour filles et garçons, lutte contre le harcèlement sexuel et scolaire.

  • Former les enseignants à l’égalité de genre : pédagogie inclusive, encouragement des filles dans toutes les matières (y compris sciences et technologies).

  • Curricula égalitaires : éviter les manuels qui véhiculent des clichés sexistes.


5. Suivi et évaluation

  • Collecter des données désagrégées par sexe : taux de scolarisation, de réussite et de décrochage des filles.

  • Fixer des objectifs nationaux mesurables : par exemple atteindre 100 % de parité dans l’éducation primaire d’ici X années.

  • Évaluer régulièrement les politiques et ajuster les programmes selon les résultats.

Réinsertion socio-économique

La réinsertion socio-économique des femmes (après violences, chômage, migration, détention, marginalisation ou toute autre rupture) nécessite une approche globale et intégrée, qui combine autonomie financière, accompagnement social et accès aux droits. Voici un plan structuré :


1. Renforcement des compétences et de l’employabilité

  • Formations professionnelles adaptées : métiers porteurs (numérique, artisanat modernisé, commerce, agriculture durable, services sociaux).

  • Éducation continue et alphabétisation : pour les femmes qui n’ont pas eu accès à l’école.

  • Accompagnement entrepreneurial : incubation de projets, coaching, mentorat.


2. Accès aux ressources économiques

  • Microcrédits et financements solidaires : crédits à taux réduits ou sans intérêt pour les femmes entrepreneures.

  • Subventions de démarrage : pour créer ou relancer une activité.

  • Accès à la terre et aux moyens de production : lutte contre les discriminations foncières et patrimoniales.


3. Soutien psychosocial et juridique

  • Accompagnement psychologique : pour les femmes victimes de violences, de guerre ou de détention.

  • Assistance juridique : aide pour récupérer leurs droits (héritage, garde des enfants, pensions alimentaires).

  • Espaces sûrs : centres d’accueil et maisons de réinsertion offrant à la fois hébergement temporaire, soins, orientation professionnelle.


4. Insertion professionnelle et emploi

  • Partenariats avec les entreprises : quotas de recrutement féminin, stages, emplois adaptés.

  • Programmes publics de réinsertion : emplois temporaires ou activités à haute intensité de main-d’œuvre réservées aux femmes en réinsertion.

  • Promotion du télétravail : pour concilier vie familiale et professionnelle.


5. Autonomisation sociale et citoyenne

  • Éducation civique et leadership : encourager les femmes à participer aux instances communautaires et associatives.

  • Renforcement des réseaux de solidarité : associations féminines, coopératives, mutuelles.

  • Valorisation du rôle des femmes : campagnes pour changer le regard social et réduire la stigmatisation.


6. Suivi et pérennisation

  • Programmes sur mesure : chaque femme a un parcours d’insertion individualisé.

  • Indicateurs de réussite : taux d’emploi, revenu moyen, stabilité familiale, participation communautaire.

  • Suivi à long terme : éviter les rechutes en précarité par un accompagnement continu.